24/12 : Ce matin nous nous rĂ©veillons sur un free camp Ă  mi-chemin entre Wanaka, que nous avons adorĂ©e et Queenstown, notre prochaine destination. La veille au soir on ne savait pas encore oĂč nous souhaiterions passer notre journĂ©e. Finalement notre coeur a tranchĂ©, nous retournons Ă  Wanaka pour une derniĂšre journĂ©e. La mĂ©tĂ©o est moins radieuse, c’est nuage, mais tout Ă  fait suffisant pour aller se balader. Le matin nous marchons 4km sur le Mont Iron, qui se situe tout Ă  fait en face du Mont Roy’s que nous avions gravi il y a quelques jours. Cela nous permet une tout autre vue sur l’éclatant lac Wanaka. Les habitants sont radieux et chaque personne croisĂ©e nous lance un « hey Â», « morning Â» ou « Merry Christmas Â», enjouĂ©e, le sourire jusqu’aux oreilles. 

Pour nous, c’est dĂ©jĂ  NoĂ«l tous les jours depuis bientĂŽt 6 mois, on n’a pas spĂ©cialement prĂ©vu grand chose de diffĂ©rent. Seulement ne pas s’interdire une activitĂ© qui pourrait nous plaire si on en croise une sur notre chemin. Pour ce soir ça sera poulet et lĂ©gumes avec un petit sauvignon blanc, trĂšs bon. 

Comme on l’a dĂ©jĂ  Ă©crit, on n’est pas spĂ©cialement sĂ©duites par la nourriture nĂ©o-zĂ©landaise, mais on trouve quand mĂȘme de quoi manger Ă  notre faim đŸ˜…. C’est d’ailleurs un des seuls pays Ă©trangers oĂč l’on trouve du pain pas trop mauvais. 

Pour rĂ©pondre Ă  Guy, les maoris quant Ă  eux ont bien des spĂ©cialitĂ©s culinaires. Surtout la façon de cuisiner, originaire de PolynĂ©sie, qui consiste Ă  cuir Ă  l’étouffĂ©e viande et lĂ©gumes dans un trou de terre et sur des pierres chaudes. Les aliments sont entourĂ©s de feuilles de bananier avant d’ĂȘtre placĂ©s dans le four tahitien (Ahima’a). Ils sont ensuite recouverts par des feuilles ou des bĂąches et la cuisson dure plusieurs heures. Cela permet de cuire les aliments Ă  basse tempĂ©rature et de garder toutes leurs saveurs.


De nombreux fruits et lĂ©gumes ont Ă©galement Ă©tĂ© importĂ©s de la PolynĂ©sie comme l’igname (tubercule qui pourrait se rapprocher d’une pomme de terre), que nous avions goĂ»tĂ© et apprĂ©ciĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie, taro, patate douce, banane, noix de coco, canne Ă  sucre etc. 


Le poisson constitue Ă©galement une denrĂ©e importante de la nourriture maori. 


Une nuance est Ă  porter ; depuis la colonisation, les maoris se sont Ă©galement tournĂ©s vers l’alimentation europĂ©enne et transformĂ©e. La population maori compte de nombreux cas d’obĂ©sitĂ©. Tout comme les Wallis, que l’on reconnaissait du premier coup d’Ɠil en Nouvelle-CalĂ©donie, les maoris sont souvent de beaux bestiaux. 50% de la population maoris est considĂ©rĂ©e comme obĂšse. C’est 30% pour le pays dans sa globalitĂ©, et 17% en France. L’obĂ©sitĂ© importante en NZ s’explique en partie par l’achat de nourriture transformĂ©e, moins chĂšre. On trouve l’alimentation nĂ©o-zĂ©landaise beaucoup moins diversifiĂ©e qu’en France. 

Merci Ă  Guy pour la question, qui nous a permis d’en apprendre un peu plus et de vous partagez ces quelques informations. 


Pour la fin de journĂ©e, revenons Ă  nos obligations de voyageuses en van : la laverie, la revoilĂ  celle-lĂ . Pas trĂšs sexy pour un jour de rĂ©veillon mais comme ça c’est fait, toutes nos affaires sont propres pour la suite des aventures. 


Ensuite, nous roulons une trentaine de kilomĂštres en direction de Queenstown, charmante et trĂšs apprĂ©ciĂ©e ville du sud de l’üle du sud. Nous campons tout en haut d’une montagne qui nous offre une vue Ă  couper le souffle, trĂšs lointaine sur la petite contrĂ©e de 10 000 Ăąmes. 


On vous souhaite un trĂšs beau rĂ©veillon, entourĂ©s de vos proches et on vous embrasse bien fort đŸ˜˜