17/10 : Ce matin, nous avons quitté la ville de Sanur pour rejoindre la ville d’Amed (à l’Est de Bali). Amed est surtout connu pour ses spots de snorkelling et de plongée (il y a d’ailleurs de nombreuses écoles de plongée dans la ville). Nous nous sommes levées à 5h45 pour rejoindre l’arrêt de bus avec nos sacs à dos (13,5kg) en marchant. Nous essayons au maximum de faire les petits déplacements en marchant (même si la majorité du temps nous finissions par le regretter). Il y a très peu de trottoirs pour marcher de façon sécuritaire, et les passages piétons sont souvent inexistants. D’ailleurs, l’Indonésie n’est pas un pays fait pour les piétons, tout y est fait pour utiliser au maximum sa moto, son scooter et/ou sa voiture (même pour des mini déplacements). Il est limite dangereux de marcher dans certains endroits, nous nous retrouvons souvent à devoir marcher sur la route, car de nombreux trottoirs sont en mauvais état ou parce que certains trottoirs servent de parking.

Nous mangeons nos bananes et nos barres de céréales et nous marchons dans la chaleur tropicale. Nous prenons un mini bus d’une dizaine de places, très confort. Le chauffeur nous annonce un temps de trajet pour aller à Amed de 2h. Nous avons en réalité mis 4 heures pour y arriver, avec de nombreux détours et haltes. Cela nous a permis de nous reposer, de profiter des paysages, et d’en découvrir de nouveaux. Le chauffeur du minibus accepte de nous déposer devant notre auberge. Nous arrivons environ à 12h mais la chambre n’est pas encore prête, alors nous allons manger dans le restaurant attenant l’auberge. A 13h nous récupérons les clés de notre chambre. Puis nous réalisons une petite sieste, le réveil ce matin à été rude, surtout que nous étions à deux doigts de nous faire attaquer par un groupe de chiens errants lors du trajet. Or, Pauline a très peur des chiens et ils doivent sûrement le ressentir. Après notre sieste nous décidons d’aller visiter la ville d’Amed en marchant (quelle mauvaise idée). Nous y croisons une vingtaine de chiens errants repartis sur la route, certains nous aboyant dessus. La technique que j’ai décidé d’adopter et de toujours m’équiper d’un bâton pour leur faire peur. Surtout que Pauline a tendance me pousser sur les chiens lorsqu’elle a peur … on va éviter les marches à l’avenir et nous déplacer de nouveau en scooter.

Chose incroyable que nous avons vu, une femme voilée en train de réaliser un footing, elle disposait aussi d’un bâton pour essayer d’éloigner les chiens … 

C’est elle qui nous a donné l’idée du bâton. Nous l’avons évidement félicitée de courir et encouragée lors de son footing, ce qui l’a beaucoup fait sourire. Quel courage de courir en Indonésie, avec le trafic si dense, l’absence de trottoirs, la présence de nombreux chiens errants et énormément de déchets et pollution.

Bref nous étions venues ici pour faire du snorkelling et notre baptême de plongée sous marine, mais en voyant les déchets et les eaux usées se déversant dans la mer, nous remettons en cause nos projets … Nous allons quand même nous rendre demain sur le lieu de snorkelling et nous aviserons.

Puis, nous n’avions plus de liquide (nous avons oublié de retirer à Sanur) mais on nous a dit qu’il ne fallait surtout pas retirer de l’argent au distributeur car certains installent un système pour intercepter les billets. Nous sommes donc allées faire du change.

Pour finir, toutes les randonnées que nous avions ciblées sont « payantes », et des cartels nous obligent à prendre des « guides », j’ouvre les guillemets car ce ne sont finalement que des mafias qui s’auto-proclament « guide » et exigent des prix exorbitants (même pratique constatée dans les lieux touristiques, aucun touriste ne peut pas passer sans rémunérer ces personnes). Nous devions faire une randonnée sur le mont Batur, nous avions trouvé un guide à peu près sérieux. Sauf, que le guide nous annonce que les tarifs ont changé en une semaine, passant de 40€ par personne l’ascension à 50€ par personne. Il nous dit que l’état a augmenté les tarifs, et ce en l’espace d’une semaine. Non merci pour la dominance de l’argent même pour admirer la nature. Puis ce sont toujours les mêmes qui se trouvent lésés si nous acceptons de payer et ça permet surtout de maintenir cette mafia. Dommage que nous ne puissions pas profiter librement des belles randonnées de ce pays.

Ce soir, nous sommes un peu perplexes quant à d’Indonésie mais nous restons bien sûr positives, soudées et nous allons profiter de notre dernière semaine à Bali pour essayer d’éclaircir le tableau avant le bilan de fin de voyage.